
Pour mener leur étude, les chercheurs espagnols ont utilisés un modèle murin mosaîque qui consiste un modèle génétiquement modifié de façon qu’une moitié des cellules d’une souris contiennent de la prélamine A et l’autre moitié soit exempte de cette protéine toxique. Ces souris mosaîques sont complétement normales et vivent aussi longtemps que les souris normales malgré la présence de la prélamine A dans la moitié de leurs cellules. Ceci suggère que le traitement de vieillissement prématuré ne nécessite pas le traitement de tous les défauts cellulaires.
Deux découvertes importantes ont été réalisées avec cette étude. La 1ère est le faite que les souris mosaîques sont complétement normales, ce qui donne des nouvelles suggestions pour une thérapie génique cellulaire. La 2ème est que ces souris présentent un taux d’invasions tumorales (cellules malignes) moins important malgré le nombre égal de cellules tumorales. Ceci suggère que la prélamine A pourrait jouer un rôle dans le freinage de l’invasion de la tumeur dans les tissus.
Carlos López-Otín, un des chercheurs de cette étude, constate que ces résultats sont très encourageants d’un point de vue scientifique mais il reste prudent sur les avancées vers des applications thérapeutiques. José Maria Pérez Freije de l’université d’Oviedo dit que: 'ces résultats donne un espoir pour le traitement des patients avec un vieillissement prélaturé car ils suggérent qu’il suffit de corriger les défauts de certaines cellules atteintes et non la totalité des cellules pour corriger le vieillissement'. Rubén Cabanillas de l’IMOMA dit de son côté: 'en induisant la production de la prélamine A dans certaines cellules malignes, nous avons observé que leurs capacités d’invasion étaient considérablement réduites'.